ESCALADE
L'intérêt
d'avoir les Alpes à portée de mains
est de pouvoir grimper sur différents types
de rochers : du calcaire au granit en passant par
le gneiss. Cela impose une remise en cause
perpétuelle, une révision des gestes
et des acquis techniques.
Dans le département des
Alpes-de-Haute-Provence, le site assez
intéressant est celui de Sisteron. Le rocher
est calcaire et donc ne dépaysera pas les
"sudistes" mais grimper dans entre ces failles avec
la ville de Sisteron en arrière plan est
agréable.
En se
déplaçant au Nord et donc en entrant
dans les Hautes-Alpes, le potentiel explose. On
peut se rendre à Ceüse, site sportif
majeur en banlieue Gapençaise, ou grimper le
Pic de Bure (Terrain d'aventure).
À l'est d'embrun, on peut se rendre en Ubaye
et écumer le site de l'Aiguille Pierre
André (Topo Ubaye : escalade en Ubaye Edisud
/ Pierre André : Marmotte Givrées TD
200m 5c obligatoire ou Sud Sud Est TD- 200m 5c /
Aiguille de large Mary : Marinet là TD 6a /
Tête du Sanglier). Le cadre est sympa avec
des de bonnes possibilités de bivouac.
Passer quelques jours face à la Pierre
André reste très agréable.
En remontant la Durance, on va tomber sur les spots
grandioses comme la Tête d'Aval à
l'Argentière la Bessée, les voies
équipées d'Ailefroide en bordure du
splendide Massif des Ecrins et les escalades des
Cerces.
Si l'on poursuit jusqu'au col du Lautaret, on
pourra user les chaussons dans les voies proches de
Monétier les Bains (Aiguillette du
Lauzet...)
Ne pas oublier non plus les possibilités
qu'offrent le Mercantour comme à St Martin
de Vésubie (Refuge de la Madone de Fenestre
: voies au Gelas, au Petit et Grand Cayre, au Mont
Ponset... terrain d'aventure)
Ne pas
hésiter à se procurer les topos
!
Anecdote
: L'escalade c'est psycho, quand on se sent pas on
se sent pas....
Avec
Lionel, on avait décidé de passer
quelques jours dans le Mercantour pour faire
quelques voies. Le site de St Martin de
Vésubie avait été choisi pour
la densité de voies, le terrain d'aventure.
La première voie fut celle au Mont Ponset
(5cmax). Cela faisait longtemps que je n'avais pas
grimpé sur ce rocher plus ou moins
granitique et moi l'habitué du calcaire se
trouvait un peu manchot. Rythme assez lent
malgrè le temps qui se couvrait de plus en
plus, et l'orage au loin... Pour aller plus vite,
mon frère prit la tête et je me
souviens...en fait je me souviens de rien si ce
n'est d'avoir pris la pluie, d'avoir
été tiré comme un sac et de
prendre toutes les prises qui venaient...
Sur cet échec psychologique, nous prenions
le chemin, le lendemain, du Cayre. La voie
était décrite sur le topo, on avait
laissé les pitons à la
tente...Finalement c'était tellement bien
décrit (erreur de tracé...) qu'on a
jamais trouvé le départ et on est
parti dans une autre voie avec un départ
Banzaï comprenez terreur ou
misérable.... A savoir que lorsqu'avec mon
frère on grimpe ensemble, par tradition, il
fait toujours la première longueur.
Aujourdhui c'est terrain merdique, rechap' foireuse
sur clou rouillé et traversée pour
franchir le premier ressaut dans une zone plus
qu'instable et quasi improtégeable. Moi je
suis au pied de la voie comme un couillon à
attendre que Lio fasse un vol de 20m, avec retour
au sol car pas de points fiables...Deuxième
echec psycho qu'il a fallu combattre grâce
à une belle longueur par la suite. Une
sortie au sommet et une descente perilleuse nous
ramène au campement. Le troisième
jour c'était au Gélas (Face Sud) :
Là par contre après les
échecs, cela a été le refus
total. Une volonté de fer à ne pas
vouloir effectuer une seule longueur en tête
dans la partie basse (passages raides, roches
compacts très peu pitonnables,
itinéraire pommatoire...). Après ces
considérations psychologiques, on a voulu se
détendre. On a donc effectué la Via
Ferrata de la Colmiane en dormant au parking et en
partant à l'aube pour éviter le
péage et la foule. Bilan : une via
très belle, variée, aérienne,
que l'on a gravit très très
rapidement..j'ai quand même fini avec un
point de côté...Mais qu'est ce que
c'est bon de se sentir rassuré!
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