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randos décrites et tracées
sur carte IGN
Préface
signée Eric Barone
Ouvrage
dédicacé par l'auteur sur
Passion Provence .En
savoir plus...
Lors de ma
randonnée du 19 Juillet, je suis
passé sur la Corniche Verte et j'ai
pu admirer les belles lignes de la face
nord du rocher des Goudes. Quand on pense
que ces voies ont été
ouvertes entre 1936 et 1940, on se dit
qu'à l'époque les grimpeurs
étaient sacrément forts
physiquement et mentalement. Pour se
remémorer l'ambiance de
l'époque, l'équipement et
les personnages, je conseille une bonne
lecture : "Des rochers et des Hommes, 120
ans d'escalade dans les Calanques" de
Bernard Vaucher. Désormais les 2
itinéraire de cette face nord que
sont la Barrin et l'Occidentale sont
rééquipés. L'ambiance
est assez austère, la paroi est
suplombante, sombre, haute de 90m. La
seule ligne de faiblesse est la Corniche
verte suspendue à 40mètres
du sol. Nous avons attaqué, avec
Stéphane, l'Occidentale. Une
première longueur soutenue et
magnifique en 5c dans des coulées
d'aragonite! Splendide!
L'équipement en place permet de
bien grimper en libre... Pour la suite, un
4c joli, dans une tubulure puis une
traversée à plat ventre sur
une vire et... une traversée
gazeuse et assez expo termine la
troisième longueur. C'est là
que nous avons fait demi-tour! Le gaz, les
prises de pied patinées, le passage
un peu déversé, et une chute
certainement douloureuse nous rebute. Une
retraite sur la Corniche verte : "On
reviendra!!". Alors pour boucler
l'escalade et finir au sommet, nous avons
sorti la Barrin depuis la Corniche. Une
première longueur en 5c longue et
sinueuse et un 5c/6a en ligne directe au
sommet touours dans des coulées
d'aragonite. Splendide!
Météo
France avait annoncé une
fenêtre météo pour le
Dimanche 22/09/02 sur l'Oisans. Depuis le
temps que nous remettions l'ascension du
Pelvoux, nous étions impatient donc
de le gravir.
Nous
voilà partis pour les Alpes sous un
ciel gris et menaçant. La
montée au refuge s'est
effectuée sous de gros nuages et
une fois la porte du refuge passée,
la pluie s'est mise à tomber.
Brouillard et pluie se sont
installés. Les chamois
habitués à la
présence humaine traînent aux
abords du refuge. Un petit repérage
pour le lendemain est nécessaire :
juste derrière le refuge une barre
de 20m de haut est à franchir de
bon matin. La nuit se passe au chaud dans
la couverture, mais la pluie n'a pas
cessé... La neige doit
sacrément s'accumuler sur les
hauteurs... Lever 4h30, toujours le
brouillard et la pluie. La
météo aurait dû
être bonne. On se prépare
puis on attend une "éclaircie". Le
brouillard épais crée une
ambiance particulière. Un crachin
tombe sans arrêt : poncho et
parapluie sont de la partie. Le passage
sous les séracs menaçants du
glacier du Clôt de l'Homme est
difficile à trouver à cause
de cet épais brouillard. Les
craquements du glacier et le fracas de la
chute de glaçons nous indiquent
qu'il ne faut pas monter plus haut. Nous
trouvons le passage délicat
à travers une dalle glissante puis
nous prenons pied sur une pente de neige
ou nous chaussons les crampons. La pluie
redouble, nous voilà
trempés. Stéphane n'a plus
ses lunettes sur le nez... Oubli ou
chûte lors des embrouilles avec le
poncho ?? Finalement vers 3200m, sous la
bosse de Sialouze, le temps a raison de
notre entêtement : il est
déjà tard et il neige
beaucoup, le brouillard ne lèvera
pas. Les faibles éclaircies nous
montrent que tous les sommets sont
bouchés. Raisonnablement nous
rentrons. La navigation tous la haut puis
la traversée aurait
été perilleuse, voire
inconsciente. Le retour est marqué
par une belle glissade dans la boue de
Stéphane juste sous les
séracs menaçants et par la
récupération de ses
lunettes. Même si le but n'a jamais
été atteint, savoir renoncer
fait partie intégrale du bagage de
l'alpiniste qui veut en faire
longtemps.
En cette
fin de Septembre, les températures
sont assez basses à cause d'un
mistral important. L'avantage alors
réside dans la lumière
provençale. Afin d'en profiter un
maximum je suis allé
redécouvrir la région de la
Sainte Baume : de Marseille à
Gémenos en passant par Nans les
Pins et le Col de l'Espigoulier, c'est
toute une région qui se
dévoile. La beauté du massif
de la Sainte Baume est incontestable.
Depuis la réouverture de la Grotte
Marie-Madeleine, il est fortement
conseillé d'y aller se
promener.
Un circuit
intéressant et peu difficile
:
Se garer
à l'hôtellerie de la Sainte
Baume (versant Nord, au-dessus de Nans les
Pins), puis monter jusqu'à la
Grotte puis jusqu'au Col du St Pilon.
Prendre la Crête vers l'Ouest,
passer le St Pilon, puis le Pas de la
Cabre et basculer dans le Versant Nord par
le sentier ET 53 (IGN Top 25 Signes
Tourves 3345 OT) marqué en jaune.
On récupère ensuite le
parking. Compter 3h00.
NB : Ne
pas nourrir les chèvres qui
traînent sur les crêtes car
elles deviennent vite agressives.
Voici
quelques images de ce mois Septembre des
Calanques : De Morgiou à passant
par Sugiton. Ces payasages surprennent
toujours autant.
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